Dans un précédent blog, nous avons parlé de Chronilux, l’un des 12 projets pilotes sur les soins intégrés qui ont été lancés début 2018. Aujourd’hui, nous donnons la parole à Eline Deblaere, coordinatrice de projet de l’organisation à but non lucratif “Soins Intégrés Waasland”.
L’asbl Soins intégrés Waasland est l’un des six projets pilotes flamands sur les soins intégrés et se compose de divers partenaires de soins et de bien-être actifs dans la région du Waasland. Le projet se concentre sur les malades chroniques de 8 villes et municipalités, à savoir Beveren, Kruibeke, Stekene, Sint-Gillis-Waas, Sint-Niklaas, Temse, Waasmunster et Zwijndrecht.
Vérifier
deux fois
Les pharmaciens
sont impliqués dans l’interrogation de l’observance thérapeutique, la revue de
la médication et la réconciliation médicamenteuse. Eline Deblaere : “À
l’aide de l’outil d’évaluation de l’observance thérapeutique, l’infirmière ou
le pharmacien de référence évalue l’observance thérapeutique du patient. Ce
questionnaire porte sur l’utilisation actuelle des médicaments, la facilité
d’utilisation et les problèmes éventuels. Cela est particulièrement utile pour
les patients atteints de maladie chronique qui vivent encore chez eux. Dans le
cadre de la révision de la médication, le pharmacien, en concertation avec le
médecin généraliste, vérifie si le schéma de médication est toujours
d’actualité ou doit être adapté. Il s’agit de vérifier les dosages incorrects,
les interactions entre les médicaments, les éventuels effets secondaires, etc.,
ce qui conduit à la formulation d’un plan de traitement pharmacothérapeutique.
En outre, sur la base de l’outil d’évaluation de l’observance thérapeutique et/ou
de la revue de médication, il est déterminé si le patient a besoin d’une
éducation supplémentaire concernant ses médicaments et qui, au sein de l’équipe
de soins, dispensera cette éducation et sur quels sujets. “
La circulation
d’info
La réconciliation
médicamenteuse est une revue de la médication de personnes après une
hospitalisation, car le schéma de médication y est souvent considérablement
modifié. Eline : “La question est venue de l’hôpital AZ Nikolaas, car il y
a effectivement un besoin de circulation de l’information. Lors de la sortie du
patient, le schéma de médication, tel qu’établi ou ajusté à l’hôpital, est
remis au patient en quatre exemplaires, dont un est destiné au patient, un au
médecin généraliste, un au pharmacien à domicile et éventuellement un à
l’infirmière à domicile. Certains autres hôpitaux travaillent avec l’Enveloppe
verte, un système similaire. Nous discutons encore avec l’hôpital de la manière
d’optimiser le concept, mais si nous commençons à travailler avec plus de
documents ou d’autres, cela signifie plus d’administration pour eux et ils n’en
veulent vraiment pas.”
L’évaluation
Eline : “Pour
le moment, nous procédons à une évaluation limitée, en notant les données du ou
des prestataires de soins, les dates de l’évaluation de l’observance
thérapeutique, de la revue de la médication, le besoin éventuel d’une éducation
à la médication et l’ajustement éventuel du schémade médication. Nous avons
toutefois l’intention de collaborer avec la KAVA et l’UAntwerpen, afin qu’un
étudiant procède à une évaluation qualitative.”
La
collaboration
Eline : “Pour
l’instant, environ 70 pharmaciens sont impliqués dans ce projet. La coopération
entre les infirmières et les pharmaciens se passe bien, elles donnent toujours
un feedback au pharmacien. En ce qui concerne les médecins généralistes, cela
pourrait être amélioré, parce que la revue de la médication demande de beaucoup
de données et donc beaucoup de travail préparatoire. Dans la pratique, nous
constatons que c’est souvent le pharmacien qui le fait, alors qu’il s’agit en
fait d’une tâche qui devrait être effectuée en consultation. Entre-temps,
cependant, il est devenu possible de mener une telle consultation par téléphone
plutôt que physiquement, et cela a nettement été une amélioration.”
La
communication
Eline : “Comme
dernière étape du flux, nous mettons l’accent sur la communication au sein de
l’équipe de soins. Il est important que le patient et éventuellement l’aidant proche
soient impliqués et sachent, par exemple, l’importance d’un schéma de
médication à jour. Nous allons également interroger un échantillon de
prestataires de soins qui ont commencé à travailler avec l’outil d’évaluation de
l’observance thérapeutique pour voir ce qui peut être amélioré.
Le futur
En outre, nous
allons organiser des séances d’information gratuites dans le cadre des
itinéraires préliminaires pour le diabète de type 2 et du projet Halt2Diabetes.
Cela pourrait être particulièrement utile pour le redémarrage des trajectoires
préliminaires pour le diabète de type 2, car nous avons remarqué que bien que
le médecin généraliste puisse prescrire des séances d’éducation, dans la
pratique, elles ne sont pas très souvent utilisées. Nous allons également
l’expliquer aux pharmaciens et les informer des dernières nouvelles sur les
médicaments pour les personnes atteintes de diabète, mais aussi sur les
glucomètres et la nutrition.
L’inscription à ces séances d’information gratuites en néerlandais (la date exacte au printemps 2022 reste à déterminer) est possible via le projet Soins intégrés Waasland et Logo Waasland.
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