09 septembre 2020

L’impression 3d et le coronavirus

L’impression 3D et le coronavirus ne semblent a priori ne rien avoir en commun, mais vous vous souvenez sans doute de la pénurie aiguë de dispositifs médicaux en tous genres, survenue au début de la crise de la pandémie ?

Photo: © Materialise - 

L’impression 3D et le coronavirus ne semblent a priori ne rien avoir en commun, mais vous vous souvenez sans doute de la pénurie aiguë de dispositifs médicaux en tous genres, survenue au début de la crise de la pandémie ? Non seulement tout le monde s’est mis à confectionner des masques en tissu, mais même les entreprises se sont engouffrées dans la brèche.

Le coronavirus a surpris le monde et nous a fait prendre des mesures sans précédent. Cela nous a également fait prendre conscience que nous ne disposions pas de suffisamment de matériel médical. Et comme le monde entier était confronté aux mêmes problèmes et que les livraisons de l’étranger n’arrivaient pas (dans les temps), les entreprises se sont mises à fabriquer leurs propres masques chirurgicaux et FF2, tandis que les particuliers ont sorti du placard leur machine à coudre.

Des masques sauvés

L’impression 3D s’est également révélée une solution à la pénurie de masques. La société de 3D Materialise, basée à Louvain, a même réussi à rendre prêts à l’emploi une cargaison de trois millions de masques défectueux, grâce à un embout nasal réutilisable imprimé en 3D. Ce « Mask Fitter » veille à ce que le masque de type KN95 – variante des masques FFP2 pour le personnel infirmier – s’adapte bien au niveau du nez. Les tests réalisés par le service de prévention IDEWE ont démontré que les masques modifiés répondaient largement aux normes de sécurité du protocole ATP et pouvaient donc être utilisés en toute sécurité par les prestataires de soins.

Écouvillons et autres

Par ailleurs, l’impression 3D se prête aussi aux écrans faciaux et aux attaches pour masque, qui sont censés augmenter le confort du port des masques et protéger la peau fragile derrière les oreilles. Les écouvillons, cotons-tiges utilisés dans le dépistage du coronavirus, sont une autre application de l’impression 3D. La start-up wallonne Any-Shape est l’une des entreprises produisant de tels bâtonnets de test, à partir d’une sorte de poudre plastique chauffée par laser et imprimée couche par couche. Le CHU de Liège a approuvé la qualité de ces écouvillons et l’Agence fédérale des médicaments (AFMPS) a donné son accord. Des pièces d’appareils respiratoires peuvent également être produites à l’aide d’une imprimante 3D. L’AFMPS a établi à cet effet des lignes directrices qui ont permis de garantir la sécurité des patients et les performances des produits utilisés.

Après le confinement

Afin d’assurer la sécurité de leurs employés de retour au travail, de nombreuses entreprises ont investi dans des mesures de précaution supplémentaires, comme des écrans en plexi à la réception, des entrées et sorties séparées, du matériel de désinfection, etc. Des objets intelligemment conçus, tels que des porte-badges dotés d’un crochet incurvé pour appuyer sur le bouton de l’ascenseur ou des ouvre-portes mains libres, peuvent être produits à l’aide d’une imprimante 3D. La société Materialise mentionnée ci-dessus a même mis gratuitement à disposition sur son site web le fichier informatique contenant le concept de ces ouvre-portes.

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© Materialise

Pour conclure, récapitulons les avantages de l’impression 3D au cours de la crise de COVID-19 : elle a permis de produire rapidement et de gagner du temps, de ne pas être tributaires de fournisseurs étrangers (douteux), de maintenir constants les stocks de dispositifs médicaux et de stimuler notre propre économie.

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Dernière mise à jour le 09/09/2020

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